Une mise en œuvre exemplaire pour assurer le soutien
Il manque encore des informations pour une analyse sérieuse de l’accord avec le Mercosur. Toutefois, à première vue, si la mise en œuvre est intelligente, les concessions accordées pour des volumes d’importation semblent pouvoir être absorbées par le secteur de la viande bovine. Les partenaires suisses de cette chaîne de valeur pourraient saisir l’occasion de mieux se positionner, aussi sur la dimension de la durabilité. Des mesures d’accompagnement pourraient venir compléter ces efforts dans le cadre de la PA22 (par ex. avec les contributions pour les systèmes de production et pour le bien-être animal).
Actuellement, avec les débordements de la déforestation et l’attitude du président brésilien Bolsonaro sur les questions environnementales, le contexte est des plus défavorable pour communiquer la valeur et les enjeux de cet accord commercial. La CISA y voit toutefois l’avantage qu’une attention d’autant plus grande sera portée aux questions de durabilité. Les nouvelles possibilités d’exporter des produits laitiers suisses représentent aussi une chance. L’accord AELE-Mercosur doit déclencher une dynamique positive pour les entreprises qui, chez nous comme là-bas, travaillent dans le sens de la durabilité. Il s’agit d’y travailler concrètement. Le dialogue pour une économie agricole et alimentaire durable, tel qu’annoncé par le Conseil fédéral dans son communiqué du 24 août, doit conduire à des résultats concrets pour la protection du climat et l’utilisation durable des ressources naturelles.
La CISA entend y participer de manière constructive.