Seul un orange vif incite à l’optimisme
Tous les représentants du secteur agroalimentaire suisse connaissent le chemin qui mène à la Fédération des coopératives Migros, à la Limmatstrasse de Zurich. On jette un coup d’œil rapide au supermarché en sous-sol, on note les changements les plus récents, on s’annonce à l’accueil avant de monter dans l’ascenseur qui nous mène à la salle de réunion. On est partagé à la fois entre un ferme espoir et un drôle de sentiment face à la hauteur imposante du bâtiment et à l’envergure de Migros, un acteur majeur du secteur alimentaire en Suisse.
En tant que futur président de la direction générale de Migros, Mario Irminger, actuel CEO de Denner, ne se contentera pas d’occuper un bureau dans la tour de la Limmatplatz, il oeuvrera aussi en spécialiste aguerri du commerce de détail. Il connaît l’agriculture suisse, sait comment les fabricants de marques fonctionnent et a déjà travaillé dans une entreprise de transformation. Des informations d’autant plus précieuses que le développement de l’agriculture et de l’industrie alimentaire suisse n’est pas un long fleuve tranquille. En effet, elles doivent affronter des défis qui se nomment Amazon, l’anonymat du commerce numérique ou la pression sur les coûts. Mais je ne peux m’empêcher de fonder un ferme espoir dans le géant orange suisse.
Christof Dietler, directeur de la CI Secteur agroalimentaire